"La mondialisation a dévasté nos classes populaires. L’Internet va dévorer nos classes moyennes" Ce sombre présage illustre le ton de ce livre qui fourmille d’exemples concrets sur la révolution numérique et de pistes pour le futur. La France et l’Europe n’ont aucune maîtrise sur cette rupture majeure de l’histoire de l’humanité qui concerne emplois, données personnelles, vie privées, fiscalité et souveraineté, le cheval de bataille de Pierre Bellanger. Mais après avoir plongé son lecteur dans les affres de la perplexité et la peur, l’auteur indique les atouts de la France et de l’Europe et les solutions à envisager. D’après lui, la démocratie est un atout majeur face à la puissance montante de la Chine. On peut en douter, quand on voit que l’élection ne porte aujourd’hui au pouvoir que des élites de gauche ou de droite, incapables de proposer des solutions aux problèmes d’emploi, d’écologie, de santé, d’enseignement. Bellanger reprend l’antienne du progrès, vu sous l’angle du numérique, en expliquant qu’il contient l’antidote aux problèmes qu’il induit: suppression de la confidentialité, élimination massive d’emplois industriels, etc.
Taxer les donnés personnelles: une solution improbable
Un passage du livre traite de la fiscalité des données, une idée contenue dans le rapport Collin-Colin de 2013 sur la fiscalité du numérique. Les auteurs préconisaient de taxer les GAFA (Google, Facebook, Amazon, Apple) via une digi-douane qui demanderait aux géants du numérique de s’acquitter d’impôts en fonction de l’utilisation des données personnelles. Et de citer aussi la bourse aux quotas de CO2, laquelle a donné lieu à de telles arnaques en 2009 qu’il a fallu arrêter l’expérience.
Sources : humeursnumeriques.wordpress.com
libertesdigitales.wordpress.com
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